Le RAG recommande le port du masque dans les espaces de travail mal ventilés

Un article de blog avait été publié l’été dernier. Il portait le titre suivant : « Bientôt un masque buccal ou un masque de confort obligatoire au bureau ? » À l’époque déjà, l’éventualité du port du masque sur le lieu de travail n’avait pas été écartée, en fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus.

Le Risk Assessment Group (RAG) recommande aujourd’hui d’appliquer cette mesure dans les bureaux, usines et autres espaces fermés, même lorsqu’une distance de 1,5 mètre ou plus peut être respectée entre les travailleurs. Il s’agit d’un avis scientifique, mais il n’y a pas encore de décision au niveau politique en la matière. Il sera officiellement publié prochainement.

Le RAG analyse le risque pour la population sur la base des données épidémiologiques et scientifiques. Il se compose :

• de médecins épidémiologistes de Sciensano ;
• des autorités sanitaires de l'État fédéral et des entités fédérées ;
• d’experts possédant des connaissances spécifiques du risque sanitaire.

Steven Van Gucht, ce matin sur Radio 1 : « Le lieu de travail reste une source importante de contamination. Plus d’un cluster découvert sur quatre apparaît sur le lieu de travail. On ne peut pas écarter tous les risques, mais en ce moment, ce sont surtout les aérosols et les vapeurs qui peuvent poser problème. C’est sans aucun doute le cas dans les espaces où les plafonds sont bas et dans lesquels plusieurs personnes travaillent ensemble pendant des heures. Le virus peut s’y développer. D’autant plus lorsque l’on y reste plus de 15 minutes et lorsque ces espaces sont mal ventilés. Les contaminations ont aussi souvent lieu pendant les pauses ou le lunch. » En outre, le nombre de télétravailleurs ne semble plus beaucoup augmenter. C’est également ce qu’explique cet avis.

Le RAG a indiqué que les écharpes, bandanas et cache-col ne seraient plus tolérés comme alternative à la protection buccale. Les masques avec soupape de ventilation sont également déconseillés. Cette soupape constitue un point d’entrée pour les gouttelettes de salive, dans lesquelles l’on peut retrouver la présence du virus.

Les masques en tissus sont aussi efficaces que les masques jetables, à condition de les laver de manière régulière à 60 degrés. Le RAG insiste sur le fait que la clé ne réside pas spécialement dans le type de masque, mais plutôt dans la façon de et le lieu où il est porté.

INNI Rédaction