À quel point un masque offre-t-il réellement une bonne protection ?
Une nouvelle étude a confirmé qu’en période de COVID la sécurité de nos contacts semble se multiplier par 9 lorsque l’on porte un masque. Sans masque, même l’observation de trois mètres de distanciation sociale ne suffit pas.
Un laboratoire allemand a démontré qu’il existe une grosse différence quant à la transmission du coronavirus selon que l’on porte un masque ou non. L’équipe de recherche a calculé le risque maximal d’infection dans un grand nombre de situations, en tenant compte d’autres éléments qui jusqu’à présent n’avaient pas été pris en compte dans des études similaires.
Maintenir un mètre et demi de distance n’est certainement pas la panacée. Surtout pas à l’intérieur, en étant non-vacciné et sans masque.
Même une distanciation de 3 mètres n’est pas assez
« Si vous vous trouvez à l’intérieur à moins de trois mètres d’une personne infectée [1], tout deux ne portant pas de masque, il est fort probable que vous serez infecté au bout de vingt minutes. Même à cette distance, vous n’avez besoin que de côtoyer la personne infectée pendant cinq minutes pour à coup sûr être infecté vous-même, étant non-vacciné », explique Eberhard Bodenschatz, directeur de l’institut.
L’équipe de Göttingen s’est surprise de voir à quel point le risque d’infection par le coronavirus est élevé. À cette distance, l’air expiré est propagé dans l’air et les particules infectieuses sont en principe déjà diluées dans l’air. De plus, les particules particulièrement grosses et donc chargées en virus se déposent directement au sol à courte distance.
Le masque protège
Mais bonne nouvelle, le masque fait la différence. Un masque FFP2 qui s’adapte parfaitement au visage s’avère être le meilleur choix. « Si la personne infectée et la personne non-infectée le portent correctement, le risque d’infection est d’un sur mille au bout de vingt minutes, même si les deux personnes se trouvent tout le temps toutes les deux l’une à côté de l’autre. Avec un masque FFP2 mal ajusté, le taux du risque est de quatre sur mille. »
Le masque FFP2 protège 75 fois plus qu’un masque chirurgical. La façon dont est porté le masque importe aussi, mais il y a un monde de différence selon que l’on porte ou non de masque. Cette vidéo le démontre.
Conclusion : portez le masque à chaque contact. Les personnes infectées sont moins susceptibles d’infecter d’autres personnes, mais les personnes non-infectées sont également mieux protégées.
[1] : Dans l’étude il s’agit de personnes infectées par le variant Delta ayant une importante charge virale. Ces contacts sont inévitables dans les écoles, les restaurants, les clubs ou même à l’extérieur, précisent les chercheurs.
Bron: PNAS, tijdschrift Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States
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