COVID-19 le virus circule davantage sur le lieu de travail que dans la société en général !
Des informations actualisées issues des recherches menées par la KULeuven et l'Idewe
L'étude de Lode Godderis, CEO d'Idewe et membre du groupe d'experts GEMS sur le coronavirus, montre où le coronavirus est plus répandu qu'ailleurs. La méthode de cette étude ne consiste pas à déterminer en détail qui est infecté où. Ce n'est pas possible. "Toutefois, nous pouvons clairement voir quels secteurs et groupes professionnels sont plus représentés que d'autres."
Les chercheurs ont fondé leurs conclusions sur une correspondance entre la base de données ONSS, les infections surveillées dans les centres de recherche des contacts et celles de l'atelier (Idewe). "Cela montre qu'environ 20 % des personnes infectées pensent avoir contracté le virus au travail. Lorsque vous demandez ensuite qui les a infectés, un tiers pense que c'est un collègue en particulier. Mais aussi que près de 40 % ne le savent pas. Vous remarquez qu'il y a beaucoup d'incertitude, dit Godderis."
Le taux d'incidence à 14 jours dans la population active est de 2.369 nouvelles contaminations pour 100.000 personnes, contre 2.025 dans la population globale [1]. Les incidences les plus élevées se situent principalement dans les secteurs où les contacts à haut risque et les contacts avec les jeunes sont nombreux, tels que l'enseignement (2.739) et les soins de santé (2.667). Les écoles restent, du moins pour l'instant, l'un des principaux lieux de circulation du coronavirus.
Si on analyse plus finement les secteurs, on observe des niveaux très élevés de contaminations dans les garderies (3.840), les maisons de repos (3.016), les services de sécurité (2.644), les salons de beauté (2.675), les activités sportives (2.922), les cafés et les bars (2.642).
Certains secteurs présentent une incidence en augmentation, alors qu'on ne s'y attendrait pas a priori. C'est le cas de la distribution d'électricité, certains sous-secteurs manufacturiers, les agents et courtiers bancaires, les graphistes, certains sous-secteurs de la construction et les activités de holding.
En revanche, les incidences dans les transports, l'hôtellerie (à l'exception des cafés), le commerce et la plupart des secteurs industriels sont équivalentes à celles de la population active générale. Le secteur agricole, entre autres, obtient de meilleurs résultats que la population active en général. Ce qui est plutôt rassurant, estime Lode Godderis, dans la mesure où ces secteurs ne peuvent souvent pas télétravailler.
[1] chiffres pour les deux dernières semaines de novembre.
Source: L'Echo - Idewe
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