Le bien-être, veuillez coopérer

 22/06/20

Nouvelles

 COVID-19

Vous avez sans doute aussi remarqué que le mot "bien-être" a été souvent mentionné récemment. La crise COVID-19 crée de nombreuses opportunités pour enquêter et surveiller le bien-être des Belges. Toutes sortes de webinaires et de rendez-vous virtuels sont organisés pour améliorer votre bien-être. Et pourtant, les organisations belges semblent être à la traîne en matière d'intégration du bien-être.

Ce dernier a été récemment publié par ZigZagHR[1] et est le résultat du rapport de Deloitte sur les tendances du capital humain qui est publié annuellement[2].

Mais qu'est-ce que les gens ont voulu dire par là ? En tant que conseiller en prévention, lorsque j'ai parlé d'"intégration du bien-être", j'ai pensé : rassembler différents domaines et envisager le bien-être de manière holistique dans les organisations. Bonne idée, nous devrions en effet en faire plus à ce sujet. Mais non, ce n'est pas le sujet de l'article et de la recherche. Il s'agissait de l'inclusion de l'aide sociale dans la situation de travail, ce que 89% des organisations belges ne recherchent apparemment pas. Même si le bien-être est considéré comme une priorité importante pour le succès et la productivité d'une organisation, près de 30 % de la direction ne le mettrait pas en pratique. Et cela doit changer. "Le bien-être des employés n'est plus seulement une question de RH, il doit aussi être une priorité dans la salle du conseil d'administration", dixit Yves Van Durme, Global Human Capital Manager Deloitte.

Et puis j'ai compris. Dans cet article, le bien-être est envisagé sous l'angle des ressources humaines. Ensuite, l'accent est principalement mis sur le bien-être mental et la lutte contre le stress. Parce qu'on présente beaucoup de données à ce sujet que nous ne faisons pas bien. Car cela se traduit par des absences qui sont contrôlées par les RH. Et c'est un domaine d'intérêt qui s'est énormément développé ces dernières années. Des "Chief Happiness Officers" sont même en train d'être formés pour mettre une politique stratégique de bien-être bien pensée plus haut et mieux à l'ordre du jour de leur organisation[3]. Et c'est très bien. Mais qu'en est-il de "notre" bien-être ?

Comme j'étais fier en 1996 lorsque la loi sur le bien-être est sortie, mentionnant tous les domaines qui contribuent au bien-être, notamment l'ergonomie 😉. De nombreux pays sont jaloux de ce mode de pensée qui va au-delà de la santé et de la sécurité classiques. Récemment, une belle étude a été publiée sur ce sujet, qui indique que nous devrions faire beaucoup plus en matière de marketing et faire connaître clairement notre place bien méritée dans les organisations[4]. Parce qu'apparemment les RH ne nous connaissent pas assez et qu'ils ne savent pas ce que nous faisons.

Le danger existe maintenant qu'une politique à deux voies en matière de bien-être émerge dans les organisations, d'une part par le service de prévention et d'autre part par les RH. Et cela est possible, à condition qu'il y ait une coopération, afin que le bien-être total des employés soit garanti et que des mesures de prévention collectives et individuelles soient prises. Nous pouvons certainement apprendre les uns des autres. Récemment, les ressources humaines ont déployé beaucoup d'efforts pour "améliorer" les capacités et les compétences des employés afin d'être prêts à faire face à nos situations de travail flexibles et changeantes. Parce que c'est ce que la crise nous a appris, que nous devons nous adapter rapidement et que, selon Nathalie Vandaele, Human Capital Lead chez Deloitte, les organisations doivent investir dans la créativité, la coopération, la pensée critique et l'intelligence émotionnelle. L'IA peut être utilisée pour aider les gens. Mais cela exige une fois de plus de surveiller le bien-être de chacun. Car l'impact de la numérisation et de la poursuite du développement technologique sur la SST est précisément reflété dans l'étude ESENER de 2019[5] : il y a effectivement un besoin de formation continue pour maintenir les bonnes compétences, mais il y a aussi le risque d'une augmentation du comportement sédentaire si nous utilisons plus de technologie et peut-être aussi une augmentation de la flexibilité des employés en ce qui concerne le lieu et les horaires de travail. Il est donc vraiment important que nous examinions ensemble ces évolutions futures afin de pouvoir faire les bonnes interventions autour du bien-être total au travail.

Veerle Hermans

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[1] https://zigzaghr.be/belgische-organisaties-hinken-achterop-als-het-gaat-om-de-integratie-van-welzijn/

[2] https://www2.deloitte.com/be/en/pages/human-capital/articles/human-capital-trends-2020.html

[3] https://www.ochocommunity.com/

[4] Schulte P. et al., 2019, Toward an expanded focus for occupational safety and health: a commentary, Int. J. Environ. Research and Public Health, 16, 4946; doi:10.3390/ijerph16244946

[5] https://osha.europa.eu/en/facts-and-figures/esener

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